Je voudrais commencer ce vaste programme par une citation :
"Les dieux sont les puissances animatrices de la nature. Celle-ci est de l'ordre de la réalité. Malgré son infinie diversité, le réel est factuellement unique. Un objet n'a qu'une réalité palpable et quantifiable. Mais au-delà du réel unique de l'expérience humaine, règnent des forces ordonnatrices du monde qui, elles, relèvent de l'ordre de la vérité. Cette vérité contient toutes les potentialités de l'imaginaire. Pour la physique moderne, le réel et le vrai doivent se superposer. Pour l'ancien Egyptien, il en allait autrement : si le réel était unique, le vrai était multiple, conséquence de son inaccessibilité immédiate. La multiplicité des vrai, et donc des descriptions mythiques du monde, autorisait la diversité des réponses aux questions posées par les hommes observateurs de la nature. Cette multiplicité des approches permettait la juxtaposition d'images mythiques apparemment contradictoires.
Il importait peu, finalement, que la vérité du ciel soit contenue dans l'image d'un fleuve céleste où vogue la barque solaire, ou dans celle du corps d'une femme donnant naissance chaque matin à l'astre du jour, ou encore dans le ventre étoilé d'une vache dont les pattes soutiennent le ciel. Toutes ces approches pouvaient se superposer car la fonction prévaut sur la forme."
(Claude TRAUNECKER, in Les Dieux de l'Egypte, collection Que sais-je?, PUF, 1992.)
( Quel rapport, me direz-vous... )
"Les dieux sont les puissances animatrices de la nature. Celle-ci est de l'ordre de la réalité. Malgré son infinie diversité, le réel est factuellement unique. Un objet n'a qu'une réalité palpable et quantifiable. Mais au-delà du réel unique de l'expérience humaine, règnent des forces ordonnatrices du monde qui, elles, relèvent de l'ordre de la vérité. Cette vérité contient toutes les potentialités de l'imaginaire. Pour la physique moderne, le réel et le vrai doivent se superposer. Pour l'ancien Egyptien, il en allait autrement : si le réel était unique, le vrai était multiple, conséquence de son inaccessibilité immédiate. La multiplicité des vrai, et donc des descriptions mythiques du monde, autorisait la diversité des réponses aux questions posées par les hommes observateurs de la nature. Cette multiplicité des approches permettait la juxtaposition d'images mythiques apparemment contradictoires.
Il importait peu, finalement, que la vérité du ciel soit contenue dans l'image d'un fleuve céleste où vogue la barque solaire, ou dans celle du corps d'une femme donnant naissance chaque matin à l'astre du jour, ou encore dans le ventre étoilé d'une vache dont les pattes soutiennent le ciel. Toutes ces approches pouvaient se superposer car la fonction prévaut sur la forme."
(Claude TRAUNECKER, in Les Dieux de l'Egypte, collection Que sais-je?, PUF, 1992.)
( Quel rapport, me direz-vous... )