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[personal profile] sevenswells
J'adooooore ce drama, et bien que j'adore aussi le couple principal Chiaki x Nodame, la fangirl qui est en moi ne peut résister au couple Mine x Chiaki. Comme le dit ce nouvel avatar: "so wrong, yet so right!"
[personal profile] mokoshna doit écrire une fic aussi, mais comme elle est en concours en ce moment elle n'aura sans doute pas le temps, alors je le fais de mon côté en attendant la sienne (j'ai revu les épisodes dernièrement, c'est complètement irrésistible XD ).
Cette fic se situe entre deux saisons, à la fin de la saison un et avant le début de la saison deux (qui est en cours de tournage en ce moment, je crois), alors faites gaffe aux gros spoilers bêtes et méchants.
Deux chapitres, pas plus, du yaoi principalement (enfin, si tout se passe bien XD ), mais un peu de sesque hétérosescuel aussi, au début.
C'est décrit de façon assez graphique, y'a rien de très crade mais comme d'habitude, c'est pas pour les chtites n'enfants!

Mine se sentait seul. Face à lui, Kurt Cobain le regardait avec des yeux bleus et tristes sur du papier glacé. Pas le meilleur compagnon qui soit dans des moments de spleen comme celui-ci. Pour couronner le tout, il pleuvait dehors. Mine aimait le rock mais n'était pas emo, et il avait horreur de ces jours où la météo collait trop fidèlement à ses humeurs. Il n'y avait guère que son père à être de bonne humeur par ce temps. Il l'entendait chantonner le générique de Doraemon en bas, dans la cuisine. Mine se savait bizarre aux yeux des autres, mais parfois lui-même se demandait si son père n'était pas carrément un martien. Irrité, il se mit l'oreiller par-dessus la tête et se retourna dans son lit pour échapper à la tête de chien battu de Cobain et à sa fenêtre grise dont le carreau était battu par la pluie.
    "Je t'écrirai des lettres" avait-il promis à Chiaki.
Une promesse qu'il n'avait pas faite à Kiyora: elle avait beaucoup trop de classe et pas assez de patience pour se contenter de ce genre de niaiseries verbales. Officiellement du moins. Officieusement, une telle déclaration l'aurait surtout fait rougir, et elle détestait ça.
    Ils avaient fait l'amour avant qu'elle ne partît pour Vienne. Maladroit, amoureux, désespéré, il avait éjaculé trop tôt en elle. Dans l'obscurité de la chambre du love hotel, il avait deviné le sourire doux sur le visage de Kiyora, le même qu'elle avait lorsqu'il faisait des fausses notes pendant les répétitions. Un tantinet arrogant, un brin maternel, mais sincèrement bienveillant. Il avait senti ses doigts se poser sur sa bouche avant même qu'il ne commençât à débiter son flot d'excuses: elle ne voulait rien entendre. Elle n'avait pas la patience. Puis, à la stupeur de Mine, la froide Kiyora s'était penchée pour lui faire une fellation. Elle n'avait jamais rien tenté de tel, les autres fois; jusqu'ici, ils s'en étaient tenus à quelques missionnaires. Mine n'osait même pas imaginer la prendre en levrette. C'était un romantique, et, selon lui, les garçon romantiques ne faisaient pas ça. Il se sentait incapable d'avoir ce genre de comportement... animal, alors une fellation ne pouvait même pas rentrer dans l'équation. Pourtant il avait senti tout l'amour passionné de Kiyora dans la façon dont elle l'avait sucé; comme si elle avait voulu le garder dans la chaleur de sa bouche pour toujours. Il s'en souvenait parfaitement: ses longs cheveux lisses et doux qui caressaient ses hanches tandis que ses lèvres allaient et venaient sur son pénis. Par moments, elle était allée trop vite et s'était un peu étranglée, mais ensuite elle était repartie de plus belle, à chaque fois, comme si ça vie en dépendait. C'était mignon. Et romantique. Sur le moment, parmi plusieurs pensées incohérentes, il s'était dit qu'il allait lui falloir réviser quelques paragraphes dans son manuel du parfait romantique. Ou, ou - ou mettons des pages entières.
    Quand il eut été suffisamment dur, Kiyora l'avait chevauché sauvagement. Mine n'avait toujours pas compris l'audace soudaine de son amante, jusqu'à ce qu'il eût pris son visage entre ses mains pour l'embrasser. Il avait alors senti à quel point ses joues étaient chaudes: elle était aussi désespérée que lui, et, toute Kiyora qu'elle était, avait rougi, sans rien dire, dans la pénombre. Aussitôt il l'avait embrassée - y avait même glissé la langue -  et, une fois de plus, avait joui avant elle. Puis il s'était excusé précipitamment avant qu'elle n'eût le temps de le faire taire à nouveau.  C'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour lui faire oublier son embarras. Il savait à quel point elle détestait rougir.
    Dans le hall d'aéroport, Mine ne lui avait fait aucune promesse. Les yeux de Kiyora avaient été aussi éloquents qu'un commandement divin: tu ne tromperas point. Mine lui avait déjà dit auparavant qu'il ne ferait que pratiquer, jour après jour, afin de ne jamais avoir le temps d'aller voir ailleurs. Afin de la rattraper. Et alors, ils joueraient ensemble, sur toutes les scènes du monde.
    Mais cela faisait six mois que Kiyora était partie, et deux bon mois que le violon de Mine dormait dans son étui. C'était plus qu'une phase. Il se connaissait suffisamment pour savoir que c'était beaucoup plus qu'une phase. Toute sa belle motivation s'était envolée avec le départ des autres. Kiyora, Nodame, Chiaki... ils étaient tous partis à l'étranger poursuivre leurs - brillantes - carrières de musiciens professionnels, le laissant seul, coincé au Japon. Mine se sentait seul parce qu'il était seul. Et incapable. Cela faisait longtemps qu'il avait dépassé la phase de l'artiste torturé. Suis-je vraiment fait pour ça? Est-ce vraiment ma voie? Et si je n'étais pas si doué que ça? Et si je ne gagnais jamais la reconnaissance de mes pairs, peu importe la pratique et les efforts? A quoi est-ce que je servirais, alors? Ces questions, il se les était posées il y a quatre mois, se vautrant dans la fange métaphysique et produisant des sons pitoyables. Puis avait suivi la phase du regain de courage, enfin, de rage, plutôt, où il avait malmené son instrument des heures durant, tous les jours, parfois jusqu'à tard le soir, jusqu'à ce que son père s'inquiétât et vînt panser ses doigts cloqués en sifflotant le générique de la première saison de Grendizer, pour le consoler. Suite à cette phase, Mine avait fait des progrès. Mais pas assez à son goût. Pas assez pour rattraper Kiyora, qui devait déjà être à son plus haut niveau, à Vienne. Enfin vint la phase où il n'aima plus jouer de la musique. Où chaque son extorqué à son violon était devenu pour lui une véritable torture, où chaque mouvement d'archet était une bataille perdue d'avance.  C'était fini. Il ne lui restait plus aucune ressource. Alors il avait proprement rangé l'instrument dans son étui, tout en se mentant à lui-même : "Mieux vaut attendre que j'aie à nouveau l'envie. Sinon je ne vais rien en tirer de bon. La musique, ça marche au feeling. Quand on l'a pas, mieux vaut attendre qu'il revienne."
Deux mois après avoir scellé les deux fermoirs argentés de l'étui, le feeling n'était toujours pas revenu.
-"RYUUTARO!" beugla son père en faisant une entrée triomphale dans la pièce. Il apportait avec lui un énorme pudding bloblottant. "Ryuutaro, je t'ai fait du pudding!"
Mine extirpa sa tête de son oreiller pour jeter à son père un regard qui disait Papa, je t'adore, mais des fois, t'es lourd. Le sémillant cuistot, tout à sa bonne humeur, ne sembla pas remarquer l'exaspération contenue de son fils, et alla poser le gâteau sur son bureau. Puis il se retourna tout d'une pièce et se pencha sur Mine, les yeux écarquillés et brillants:
"DE PLUS,  il y a un invité surprise qui vient d'arriver pour toi!" dit-il, très content de lui, avec un sourire jusqu'aux oreilles.
Mine bondit hors de son lit, son coeur battant la chamade: Kiyora! Il allait enfin pouvoir se rattraper pour la dernière séance de sexe pitoyable qu'il lui avait offerte. Il essaya d'arranger sa mise en tirant sur son t-shirt - peine perdue, n'importe quel vêtement qui entrait en contact avec son corps se retrouvait immanquablement chiffonné, dépareillé, déformé - s'arrangea les cheveux - peine perdue là aussi, même pas la peine d'expliquer pourquoi. Tant pis pour son apparence, c'est une fois tout nu qu'il allait la faire grimper aux rideaux. Il était prêt à lui faire l'amour toute la nuit, en lui faisant crier son nom. Son père comprendrait; peut-être qu'il irait au cinéma pendant ce temps, ou alors boire un coup avec ses copains. Puis les yeux de Mine tombèrent sur l'étui à violon, sur le bureau, près du pudding qui bloblottait de moins en moins. La réalité le heurta avec la force d'une locomotive: il ne pouvait pas voir Kiyora. Il avait abandonné le violon! Il ne lui arrivait pas à la cheville! Il rattrapa de justesse son père qui se dirigeait déjà d'un pas guilleret vers la porte:
-"Papa! Attends... Dis, dis-lui, heu, que je, je, je ne suis pas là!
-Mais je lui ai déjà dit que...
-Pas grave! Dis-lui que... Que je suis aux toilettes! Que j'ai attrapé la colique, une colique foudroyante, à cause de... de ton pudding!
-Jamais mon pudding... commença à protester son père, les sourcils froncés.
-Papa, écoute-moi, c'est TRES important que cette invitée ne monte surtout, SURTOUT pas!
-Ah oui? dit une voix indéniablement masculine à l'entrée de sa chambre. Et pourquoi aurais-tu si peur de me revoir, Mine?"
Mine fut d'abord ravi qu'il ne s'agît pas de la voix de Kiyora; mais lorsqu'il reconnut qui était venu lui rendre visite, il blêmit et frissonna.
Dans l'encadrement de sa porte se tenait Chiaki Shin'ichi, l 'homme qu'il admirait le plus au monde.

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